Le 10 avril dernier, une nourrice a été condamnée à 10 ans d'emprisonnement par la Cour d'assises des Yvelines, sa peine a été assortie d'un suivi socio-judiciaire de 5 ans, d'une obligation de soins et d'une interdiction d'exercer auprès des enfants.En 2010,cette quadragénaire, ivre, avait violemment maltraité et secoué un bébé de 5 mois et demi et celui-ci était tombé dans le coma.Devenu handicapé à plus de 50% son état aujourd'hui n'est pas consolidé.
Pour la Haute Autorité de Santé, le syndrome du bébé secoué est un traumatisme crânien infligé par secouement de nourrissons de moins de 1 an, et souvent moins de 6 mois. Son diagnostic est parfois difficile quand les blessures ne sont pas visibles, il nécessite alors un "fond d'œil" pratiqué par un médecin.On recense environ 200 cas de bébés secoués chaque année.
L'infraction consiste en un acte volontaire de secouer l'enfant et non de lui faire du mal.
Ainsi les auteurs de ces maltraitances sur enfant encourent une peine qui varie en fonction des conséquences des gestes commis: délit ou crime allant de 5 à 30 ans de réclusion criminelle tandis que le bébé secoué, s'il a échappé à la mort, subira un handicap toute sa vie dans 75% des cas.